Descriptif

Cadre

Le sujet que nous proposons d’aborder a certes déjà fait l’objet d’études approfondies qui ont donné lieu à des publications de synthèse notamment sur la région concernée (Mangin 1986 ; Petit, Mangin 1994). Mais ces travaux maintenant datés d’une vingtaine d’années ne tiennent pas compte des apports récents de l’archéologie préventive dont la richesse des résultats rend aujourd’hui caduc l’essentiel des conclusions. Ce renouvellement des connaissances nourrit en effet depuis quelques années la recherche sur la genèse, l’évolution et la variété du phénomène urbain au cours de l’Antiquité qui est au cœur des réflexions scientifiques, autant nationales que régionales[1]. Dans un tel cadre, notre démarche ne prétend pas être novatrice, mais aspire à mettre à niveau la documentation du grand Est de la Gaule en homogénéisant littérature grise ancienne et nouveaux apports de l’archéologie préventive. L’intégration des acquis de l’archéologie préventive constitue en effet un des principaux ressorts de notre action qui vise à tirer parti de l’abondante documentation générée par les chantiers récents, en priorité les plans de fouille produits par l’Inrap, les collectivités territoriales ainsi que ceux d’opérateurs privés collaborant au projet. Les sondages de diagnostic, dont les résultats demeurent bien souvent peu exploités en raison de leur caractère ponctuel, seront également pris en compte. Par ailleurs, de récentes campagnes de photographies, associées à un contrôle des orthophotographies de l’IGN, fournissent un lot inédit d’habitats groupés potentiels ou attestés. Cette approche intégrée combinant des sources d’informations complémentaires que sont les données anciennes, les résultats des fouilles préventives, mais aussi les campagnes de prospections pédestres et géophysiques réalisées dans le cadre du PCR, permet une réactualisation des connaissances sur plusieurs sites majeurs.

 

Le champ typologique retenu pour le corpus recouvre toutes formes d’habitats groupés qui peuvent répondre à la notion d’agglomérations, dont on retiendra celle proposée par M. Mangin : tout type d’habitat groupé, archéologiquement attesté, qui se situe entre la ferme ou la villa et la capitale de cité, du « village de paysans » et de la station routière modeste, à l’agglomération dont le paysage est très proche de la ville chef-lieu de cité (Mangin 1986, p. 18). Le spectre chronologique retenu, qui va de la fin du second Age du Fer jusqu’à l’Antiquité tardive, tend à couvrir l’ensemble du processus d’urbanisation en ouvrant sur les mutations qui donnent naissance à la ville médiévale.

 

Le cadre géographique se limite à la Bourgogne, la Franche-Comté et sud de la Champagne. Ce choix tient certes compte des limites administratives actuelles qui conditionnent le champ d’intervention des différents acteurs du projet mais se définit également de manière à embrasser trois grandes civitates :

– le territoire éduen couvert par la Nièvre, la Saône-et-Loire, le sud de la Côte-d’Or et le sud de l’Yonne ;

– le territoire lingon couvert par la Côte d’Or, l’Yonne et le sud de la Champagne (Aube et Haute-Marne)

– le territoire séquane couvert par la Franche-Comté.

 

Organisation

L’organisation du travail s’articule autour de trois axes complémentaires : deux ont pour objectif la collecte de données alors que le troisième, essentiellement méthodologique, vise à harmoniser l’information. Chacun des axes est coordonné par des personnes référentes, retenues pour leur compétence et leur implication.

 

Axe 1 : Recueil des données existantes

Cet axe comprend deux volets. Le premier consiste à constituer un inventaire informatique des interventions archéologiques ayant eu lieu dans chacune des agglomérations. Cette opération passe par un recensement des découvertes anciennes et le dépouillement des rapports de fouille déposés aux Services Régionaux de l’Archéologie. Outre son intérêt à dresser un état de la documentation disponible, cet inventaire permet de trier les données à travers un répertoire limité de critères descriptifs dans le but d’homogénéiser l’information. Le travail ne se limite donc pas à enregistrer les données provenant d’inventaires déjà existants (Cartes Archéologiques de la Gaule, BD Patriarche) mais bien à trier l’information en sélectionnant les faits archéologiques qui vont nous renseigner sur l’emprise, la chronologie, l’organisation et la nature de l’occupation. Les résultats dits « négatifs » devront être pris en compte afin de localiser les vides dans l’occupation antique. L’inventaire devra permettre de déterminer la fiabilité des informations en fonction de divers paramètres : intensité des recherches sur le secteur, état de conservation des vestiges, conditions de découvertes, qualité des observations, nature de la source documentaire… Cette mesure de la qualité de l’information pourra s’appuyer sur les critères définis par le collectif de l’ANR Archaedyn (notation de la donnée de 0 à 9, croisant la qualité de localisation, de datation et de caractérisation).

Le second volet consiste à cartographier les données existantes en géoréférençant les plans de fouilles ou les photos aériennes, d’une part, et en pointant les lieux de découvertes qui n’ont fait l’objet d’aucun relevé, d’autre part.

L’objectif de cet axe est d’aboutir à des synthèses documentaires permettant de suivre dans le temps long l’évolution de sites agglomérés reconnus. Elles seront illustrées en particulier par une carte archéologique réactualisée des points de découvertes, qui tend à l’exploitation de trois critères : localisation, datation et caractérisation de l’occupation. Cette démarche sera mise à profit pour questionner la validité des interprétations et le caractère véritablement groupé des sites sélectionnés. La dynamique d’occupation sera restituée au moyen de l’édition de plusieurs cartes correspondant chacune à un pas chronologique défini. Ces documents présenteront, points de découverte par points de découverte, la présence ou l’absence d’éléments datés par période considérée. Ils chercheront également à caractériser de manière simple les occupations (positionnement des voiries, localisation des nécropoles, des sanctuaires, des espaces artisanaux et des habitats). L’avancement de cet axe est fonction des ressources documentaires disponibles, variable selon les régions et l’accès aux données.

 

Axe 2 : Acquisition de nouvelles données

À l’instar du précédent, cet axe comprend deux volets. Le premier consiste à réaliser des prospections sur des sites sélectionnés pour leur potentiel archéologique. En effet plusieurs agglomérations se montrent prometteuses en termes de vestiges conservés. Et dans plusieurs cas les vestiges sont localisés sous des espaces ouverts, non urbanisés, qui se prêtent facilement à des campagnes de prospection. Différents modes d’investigation sont envisageables : photographies aériennes, prospection pédestre sur sols labourés, détection géophysique. Conduites sur de larges emprises, ces prospections, dont les résultats pourront être croisés, complèteront la connaissance que nous avons des agglomérations choisies.

Le second volet consiste à géoréférencer les résultats de manière à obtenir une cartographie des structures enfouies. Les cartes, réalisées selon les normes définies dans l’axe 3, devront rendre compte de la qualité de l’information obtenue en fonction du mode de prospection mis en œuvre.

 

 

Axe 3 : Atelier méthodologique

La question de l’homogénéisation de l’information est coeur des préoccupations de cet axe.

En effet, si nous souhaitons comparer les agglomérations entre elles, il est nécessaire de s’entendre sur le type de structures à retenir pour l’analyse et sur leur mode de représentation graphique. Ce problème se pose d’autant plus que le corpus se compose de sites disposant d’une documentation archéologique relativement hétérogène, certains étant connus essentiellement par des découvertes anciennes et d’autre intensément fouillés en préventif dans un passé récent. La solution qui a été trouvée réside dans l’élaboration d’un protocole normalisé de gestion et de cartographie des données.  Le système mis en œuvre procède d’un principe général qui consiste à visualiser l’état de la recherche grâce à une confrontation de la carte des découvertes archéologiques à celles des zones explorées. Pour se faire, la méthode prévoit la production de deux jeux de documents cartographiques exécutés au moyen d’un Système d’Information Géographique. Le premier jeu présente les différentes zones explorées définies sous le terme Unité d’Investigation (UI) triées par technique d’investigation[2]. Le second jeu localise les données archéologiques, identifiées sous le terme d’Unité de Découverte (UD) et présentées par grandes périodes d’occupation (La Tène C, La Tène D, Haut-Empire, Bas-Empire, haut Moyen Âge). Par convention les points se rapportent aux données mal localisées alors que les polygones et les lignes correspondent aux vestiges géoréférencés.  La représentation des UD se décline en deux types de documents informant sur la nature de l’occupation et le mode d’activité pratiquée. Les UI et les UD sont inventoriées dans des tables attributaires récapitulatives. Ces cartes ne consistent pas en un inventaire exhaustif de l’ensemble des découvertes effectuées au cours du temps. Il s’agit avant tout de cartes interprétatives simplifiées qui tendent à rendre compte de l’état de la recherche grâce à la mise en perspective des deux types d’unités. C’est la superposition des surfaces occupées sur les zones explorées, c’est-à-dire la mise en opposition des cartes des résultats (UD) et des investigations (UI), qui permet de mettre en évidence les zones positives et négatives ainsi que celles non renseignées.

 

Méthode d’inventaire et de cartographie des données : homogénéiser l’information pour mieux rendre compte de l’état de la recherche

 Historique et principe de la démarche

Les travaux de synthèse documentaire initiés dans le cadre de l’Axe 1 du PCR ont conduit en 2012 à tester un premier modèle de carte commun à tous les sites. L’objectif initial était de créer un protocole rationnel de gestion de la donnée destiné à traiter des sites hétérogènes en termes de documentation archéologique, certains étant connus essentiellement par des découvertes anciennes et d’autre intensément fouillés en préventif dans un passé récent. Son efficience dépendait de plusieurs conditions à satisfaire : une méthodologie facilement assimilable et reproductible, une procédure simple et rapide à appliquer, une mise en œuvre sans l’aide exclusive des logiciels de cartographie dont la maîtrise n’est pas acquise par l’ensemble des intervenants, un mode de représentation lisible à petite échelle (i.e. une échelle suffisamment réduite pour couvrir l’agglomération dans son ensemble).

Ces critères ont abouti en 2012 à l’élaboration d’un modèle qui se caractérise par un fond de carte épuré, où n’apparaissent que les données topographiques essentielles, sur lequel la donnée archéologique est figurée par un point. Toutefois, la solution à laquelle nous étions parvenus est apparue d’emblée comme une étape provisoire d’une réflexion qui ne donnait pas entière satisfaction. Notamment le parti pris de représenter la donnée archéologique par un symbole ponctuel induit une perte de précision en termes de localisation de la donnée. Les points, tous de taille identique, se montrent en effet bien souvent disproportionnés par rapport à la dimension réelle des vestiges dont les aspects surfaciques ne sont pas pris en considération. D’autre part, ce mode de représentation ne rend pas compte des différents niveaux de précision dans la spatialisation des données, une trouvaille ancienne mal située étant figurée de la même manière qu’une fouille géoréférencée. Enfin, le défaut majeur de ces cartes réside dans l’absence d’affichage des zones explorées sans lesquelles on ne peut véritablement rendre compte de l’avancée des recherches.

La suite donnée aux travaux de l’Axe 1 a conduit à repenser le principe de conception des cartes afin de corriger les aspects qui posaient problème. La question de la visualisation de l’état de la recherche, impliquant  de confronter les données archéologiques aux zones couvertes par les investigations, est apparue comme prioritaire. La réponse apportée a été de définir deux nouveaux types d’objets d’analyse liés entre eux. L’un concerne exclusivement les zones explorées ou connues pour avoir livré des vestiges mobiliers ou immobiliers, que nous identifions comme des Unités d’Investigation (UI). L’autre inclut l’ensemble des données archéologiques spatialisées, que nous regroupons sous la notion d’Unité de Découverte (UD).

Description des outils

Chaque unité se définit de la manière suivante :

 

Unité d’Investigation (UI) : emprise spatiale qui a fait l’objet d’une recherche archéologique qui a livré ou non des traces d’occupation (prospection pédestre, géophysique, aérienne et fouille / diagnostic) ou sur laquelle est recensée une découverte fortuite (vestige immobilier ou mobilier). L’UI est représentée par un polygone dont la délimitation est laissée à l’appréciation de l’archéologue.

Dans le cas des zones de recherche, la délimitation correspond au contour connu de la surface investiguée (périmètre d’une zone prospectée, limite de fouille, ensemble de la surface prescrite d’un diagnostic[3]) avec un traitement particulier pour les vues aériennes où l’UI ne se rapporte pas au contour du paysage couvert par la photo, mais à une zone orthorectifiée révélatrice d’anomalies qui se caractérise bien souvent par une nature de sol homogène (par opposition les cultures non propices à la détection d’indices phytologiques ou les parcelles boisées sont à exclure). Dans le même ordre d’idée, une vue présentant des sols de nature différente devra être découpée  en autant d’UI distinctes qu’il y a de types de recouvrement.

Dans le cas des découvertes fortuites (souvent anciennes) la délimitation de l’UI sera fonction de la précision du lieu de découverte. L’UI pourra donc correspondre aux limites de la commune, d’un lieu-dit, d’une parcelle ou d’une rue. Si la littérature l’autorise, l’emprise de l’UI pourra être définie arbitrairement en fonction des précisions de localisation (par ex. l’angle d’une parcelle). La délimitation de ce type d’UI sert essentiellement à déterminer la position de la donnée archéologique qui y est associée (cf. définition de l’UD), l’étendue de l’UI rendant compte de la précision spatiale du point de découverte : plus une UI est vaste moins la découverte est bien localisée et inversement. Aussi l’UI afférente à une découverte fortuite n’a pas nécessairement vocation à être représentée graphiquement et peut être exclue des cartes cumulatives des zones investiguées.

Une UI peut être reliée à plusieurs UD. L’UI est identifiée par un numéro composé du code Insee, de l’année de la première recherche entreprise et d’un numéro de saisie.

Les cartes des UI rendent compte des différents modes d’investigation mis en œuvre.  Afin de pouvoir visualiser rapidement quelles sont les principales sources de documentation archéologique, les UI sont réparties par type sur des cartes individuelles dans l’ordre suivant : Découvertes Fortuites (DF), Fouilles Phasées / Fouilles Non Phasées / Diagnostics / Suivis de Travaux (FP FNP D ST), Prospections Aériennes (PA), Prospections Géophysiques (PG), Prospections Pédestres (PP). Sur la dernière carte figure la surface cumulée couverte par les  UI. Le périmètre délimité est créé par fusion de l’ensemble des polygones, tous types confondus, à l’exception des UI de découvertes fortuites, dont l’emprise fausse la vision des zones réellement explorées.

L’Unité de Découverte (UD) : toute donnée archéologique spatialisée rattachable à une ou plusieurs UI. L’UD peut être représentée par un point, une ligne ou un polygone. Par convention les découvertes fortuites mal localisées sont représentées par un point placé au centre de l’UI (positionnement par calcul de centroïde). Les autres entités archéologiques sont figurées par un polygone. Il peut s’agir par exemple d’un bâtiment, d’un ensemble bâti (quartier), d’une nécropole ou d’une zone de concentration de mobilier issue de prospections pédestres trahissant une occupation. Les voies peuvent être représentées par une polyligne. La délimitation, l’identification et la caractérisation de l’UD sont laissées à l’appréciation de l’archéologue. L’UD correspond à une schématisation d’un fait archéologique dans le but de le débarrasser des détails non essentiels à la compréhension de l’information retranscrite. Ainsi, on retiendra d’un bâtiment exclusivement ses murs périmétriques en éliminant les cloisons de refend ou à une autre échelle les contours d’un quartier en supprimant les subdivisions internes de chaque propriété.

La délimitation de l’UD est indépendante de l’UI, une UD pouvant se trouver sur plusieurs UI. L’UD est identifiée par un numéro composé du code Insee et d’un numéro de saisie.

Les cartes des UD, classées par grandes périodes chronologiques, permettent de dégager les diverses dynamiques d’occupation : expansion, rétraction, déplacement de l’habitat au cours du temps.

La décision de schématiser les vestiges en points, lignes et polygones dépend  la précision spatiale de la donnée. Ainsi, dans le système proposé, un polygone ou une polyligne garantissent l’exactitude des coordonnées spatiales, alors que l’affichage d’un point renvoie au caractère incertain du lieu de découverte. Une incertitude toutefois pondérée par l’étendue de l’UI de référence qui conditionne la localisation du point.  Dans cette logique, nous pourrions même apprécier le degré d’incertitude de localisation en comparant les mesures de superficie de chaque UI à laquelle le point se rattache : plus la valeur de superficie est grande moins la localisation est précise et inversement.

Le libre choix laissé dans l’identification de l’UD permet de simplifier la donnée à afficher en fonction de l’information à montrer. Les critères qui déterminent l’UD doivent en effet pouvoir évoluer en fonction de la précision de l’échelle d’analyse ou des problématiques d’étude. Par exemple, si l’analyse porte sur l’extension d’une l’agglomération, les UD pourront s’appliquer à de grands ensembles bâtis (groupement d’habitats, quartier). En revanche, si l’étude a pour objet l’organisation cadastrale, alors les UD devront correspondre chacune à un habitat individuel.

 

Ces unités sont chacune inventoriées dans une table attributaire afin de faciliter les liens avec le logiciel de cartographie.

Le tableau des UI comprend 5 rubriques principales relatives à l’agglomération concernée, au numéro identifiant de l’UI, à la localisation de la zone explorée, à la nature du terrain et au mode d’investigation.

Le tableau des UD comprend également 5 rubriques principales relatives à l’agglomération concernée, au numéro identifiant de l’UD, à la localisation de la donnée, à la chronologie et à la caractérisation de l’occupation (activité pratiquée, type d’installation). La rubrique chronologie est renseignée par une liste finie de choix d’entrées comportant trois valeurs : 1 = attesté, 0 = non attesté, NR = Non Renseigné. Les attributs caractérisant le type d’activité artisanale pratiquée et la nature de l’occupation  sont à choisir dans des listes de menus déroulants.

Les critères de localisation, de datation et de caractérisation de l’occupation voient chacun leur précision mesurée sur des échelles de valeurs qualitatives. La somme des trois valeurs obtenues peut être considérée comme un indice de fiabilité de l’UD, dans le sens où plus l’indice est élevé plus l’information est fiable.

[1] Pour les plus récentes : Archéopage n°20 Naissance de la ville, Archéopage no, 24 Quartiers et faubourgs, Cribellier, Ferdière 2012, Reddé dir. 2011, colloque ATEG 2014 : Agglomérations du nord de la Gaule et des régions voisines durant l’Antiquité tardive (IIIe-VIe s.)

[2] Découvertes Fortuites (DF), Fouilles Phasées / Fouilles Non Phasées / Diagnostics / Suivis de Travaux (FP FNP D ST), Prospections Aériennes (PA), Prospections Géophysiques (PG), Prospections Pédestres (PP).

[3] Les sondages ne sont pas considérés comme autant d’UI indépendantes. Dans ce cas l’UI correspond à une surface testée à 10%.