1. Localisation et emprise connue de l’occupation
Sur la rive droite du Doubs, le long de l’actuelle Route Nationale 73 traversant la ville de Dole, se développe depuis la période antique un habitat, des nécropoles ainsi que des monuments funéraires et cultuels. Les mentions de découvertes anciennes sont assez nombreuses dans la bibliographie, alors que les recherches réalisées sur le territoire communal depuis les années 1990 ne livrent aucun vestige gallo-romain. Pourtant, dès les recherches de Julien Feuvrier au tout début du XXe siècle, les érudits locaux supposent l’existence d’une agglomération antique ici, et plus précisément au lieu-dit la Croix d’Arans, à l’écart du centre-ville actuel. Située sous un secteur totalement urbanisé aujourd’hui, cette agglomération hypothétique n’est plus du tout accessible pour de nouvelles investigations.
2. Cadre naturel
2.1. Topographie, Géologie, Hydrographie
La commune de Dole, chef-lieu d’arrondissement, est établie à la charnière du Finage et du Pays dolois et implantée de part et d’autre du Doubs. Le centre-ville, lui, se développe sur la rive droite de la rivière, à proximité du canal du Rhône. La ville est dominée au nord par plusieurs monts ; le Mont Alan (alt. 300 m) et le Grand Mont (alt. 327 m), mais aussi par le Mont Roland qui culmine sur la commune voisine de Jouhe ; au sud-est, le territoire de la commune est occupé par l’extrémité occidentale de la Forêt de Chaux.
3. Etat des connaissances
3.1. Sources
Dole n’est citée dans aucun texte, ni sur aucun itinéraire antique. L’agglomération qui s’y développerait nous est ainsi entièrement connue grâce aux découvertes fortuites réalisées depuis le XVIe siècle. Du XVIe au XVIIIe siècle, plusieurs érudits locaux comme L. Gollut (1592) ou encore le Père J. Dunod (1709), et dont leurs idées furent reprises au XIXe siècle (Marquiset 1841-1842, I ; Rousset 1853-1858, 2, p. 408), ont considéré que Dole recélait des vestiges antiques considérables : aqueducs, amphithéâtre, forum, thermes, pont romain, champ de Mars… De même, ils auraient identifié le Dittatium de Ptolémée à Dole. Une grande partie des hypothèses, ne reposant que sur des affabulations ou des interprétations erronées de vestiges médiévaux considérés par erreur par ces érudits comme romains, ont été inexorablement réfutées par J. Feuvrier (1921, p. 83-98).
3.2. Historique des recherches
Alors que les découvertes de vestiges se multiplient entre le XVIe et le XIXe siècle sur la commune de Dole, et notamment le long de l’ancienne voie d’Agrippa Besançon-Châlon, Julien Feuvrier publie une synthèse sur les origines de Dole en 1921. Celle-ci est basée à partir des recherches bibliographiques et d’observations archéologiques issues de surveillances de travaux et de prospection dans des secteurs qui n’étaient pas encore urbanisés à l’époque. Face à la quantité des vestiges romains découverts sur cette commune, J. Feuvrier conclut « que nous sommes ici en présence, non d’une ville […], mais d’un long village, un vicus, moins considérable que celui de Dammartin et comparable au Tavaux actuel » (Feuvrier 1921, p. 100). Les découvertes sont surtout importantes au sud-ouest du centre-ville de Dole, au lieu-dit Croix d’Arans, Fontaine d’Arans et les Perrons. Parmi les découvertes notables, nous retrouvons la présence d’un édifice monumental dont les substructions fouillées peuvent être attribuées à un mausolée le long de la voie d’Agrippa ou à un temple. Les vestiges de ce monument ont été mis au jour à plusieurs reprises (vers 1563, en 1699, en 1739 puis en 1843 et en février 1911 lors de la réfection de la route). L’emplacement de ces substructions est également indiqué sur le plan cadastral Amoudru achevé en 1811. Julien Feuvrier étudia le monument en février 1911 : « il était enfoui à une profondeur de 30 à 40 cm. Sa forme en plan est celle d’un rectangle de 7,50 m de longueur sur 3,80 m de largeur, le grand côté orienté sensiblement dans la même direction que la voie romaine. Il se compose de deux assises de gros quartiers de pierre calcaire taillée grossièrement et assemblées sans mortier de chaux et de sable, ni crampons de fer. L’assise inférieure mesure 0,60 m de hauteur, celle qui lui est superposée, 0,40 m ; quelques blocs seulement sont déficients à la première assise, tandis que les deux tiers environ manquent à la seconde ». Les fouilles entreprises par J. Feuvrier ne livrèrent cependant qu’un seul fragment de tegula, quelques tessons de céramique commune, un tesson de sigillée orné et, dans les déblais de la face supérieure, « des éclats de pierre de petite et moyenne grosseur desquels nous avons recueilli un assez grand nombre veinés d’un rouge plus ou moins vif et dont la provenance, Sampans ou Damparis, ne peut être mise en doute ». Non loin de là, dans le même secteur, ont également été mises au jour des sépultures mérovingiennes. Selon Gollut, sur le flanc sud de Plumont, « on treuvat deux corps, d’une très grande longueur, avec une espée fort large, qui estoient en un seul cercueil ». A Plumont a été découvert l’ardillon d’une plaque-boucle « dont la partie supérieure porte des traces de placage en argent », donné en 1846 au musée de Dole (non retrouvée en 1998). En 1905, la construction de la maison Roussillon et les plantations d’arbres dans le terrain qui s’étend en arrière suscitèrent la découverte, à une profondeur de 0,60 m « de squelettes enclos dans des caissons [….] ». Pour terminer, Julien Feuvrier note aussi la présence en très grand nombre de vestiges sur la terrasse de la Croix d’Arans, dans la zone située entre la route nationale au nord et le Doubs au sud, le lieu-dit les Perrons à l’ouest et la rue du Bouc à l’est. « Lorsque nous arrivons à la naissance de la ruelle du Bouc, nous sommes en présence d’un vaste terrain, la Crois d’Arans, d’une superficie d’environ huit hectares d’un quart, parsemé de débris de constructions. Il est ainsi délimité : la route nationale jusqu’au vieux chemin de Foucherans ; une ligne droite jusqu’au Doubs, perpendiculaire à la route ; la rivière ; la ruelle du Bouc. Les tuileaux à rebords n’y sont pas rares, nous en avons vu des amas » (Feuvrier 1921). Cette zone étant désormais totalement urbanisée, l’interprétation de ces vestiges n’est pas aisée. Cependant, en raison de l’extension des vestiges, nous supposons être en présence d’une petite agglomération secondaire liée à l’activité portuaire sur le Doubs. Outre cette concentration, de manière générale, tout au long de la voie, les découvertes sont nombreuses : mobilier, sculpture, statuettes, monnaies, tuiles, débris de construction, sépultures…
Une mise à jour des connaissances a été réalisée en 1998 par L. Jaccottey et L. Joan, pour le secteur situé sur la rive droite du Doubs, dans le cadre de la Carte Archéologique régionale. Cette dernière recherche a permis de localiser et de reporter sur une carte la quasi-totalité des découvertes anciennes ; au vu de l’importance et de la répartition des sites recensés (32 sites ou découvertes isolées), l’hypothèse d’une agglomération secondaire est soulevée (Jaccottey, Joan 1998, p. 8-66, fig. 2-26). Depuis la réalisation de cette synthèse, nos connaissances concernant les vestiges antiques de Dole n’ont absolument pas évolué et ce malgré la multiplication des diagnostics dans la ville. Depuis 1997, environ 14 diagnostics archéologiques ont été réalisés dans le centre-ville et sa périphérie, et aucun vestige d’habitat gallo-romain n’a été mis au jour.
L’ensemble de ces recherches a ainsi permis de repérer une occupation humaine assez dense, implantée de part et d’autre de la voie Châlon-Besançon. Une concentration de vestiges (UD n° 3-6, 8-19, 21) a été observée au bord de la voie, sur une longueur d’environ 2 km entre le lieu-dit les Perrons et Bastion Bénit, dans un secteur qui est aujourd’hui totalement urbanisé. L’interprétation des éléments architecturaux découverts dans ce secteur entre le XVIe et le XVIIIe siècle est malaisée : étaient-ils réellement antiques ? Le cas échéant, appartenaient-ils à des édifices funéraires, religieux ou publics. Serions-nous en présence d’une agglomération antique comme le suggéraient déjà J. Feuvrier puis L. Jaccottey ou ne s’agit-il que d’une succession de sites ruraux ?
4. Organisation spatiale
Les multiples découvertes réalisées entre le Doubs et la voie d’Agrippa Châlon-Besançon laissent penser que ce secteur est bien urbanisé dès l’Antiquité et notamment sur le secteur de la Croix d’Arans, sur une petite terrasse dominant la rivière. Toutefois, il est aujourd’hui totalement impossible de dire l’importance et l’étendue de cette occupation qui ne repose que sur des mentions de découvertes relatées par Julien Feuvrier en 1921.
4.1. Voirie
La voie d’Agrippa reliant Châlon-sur-Saône à Besançon constitue sans aucun doute l’épine dorsale de cette occupation (UD n° 27). Celle-ci est très bien localisée grâce à Julien Feuvrier qui en fait une description précise : « Venant de Saint-Ylie, la voie romaine entre sur le territoire de Dole avec la route nationale, à 400 m avant la Maison des Orphelins. Après avoir dépassé celle-ci, on la voit sur le côté gauche de la route où elle continue à se maintenir jusqu’à la naissance de l’ancien chemin de Foucherans ; à partir de là, elle épouse à peu près le tracé de la route actuelle jusqu’au point où les rues du Mont-Roland et du Bauzonnet aboutissent sur la rue officiellement dite des arènes […]. En ce point, la voie romaine prend une seconde fois sur la gauche de la route, passant sur l’emplacement des maisons en bordure de la rue, jusqu’au n° 22. […] C’est pour éviter la descente trop rapide dans le ravin que la voie a pris à gauche. […] La voie se retrouve sous le large trottoir devant le n° 20 et se poursuite avec la rue jusqu’au-delà du cours Saint-Maurice. ; ici elle quitte la route nationale, et avec la rue Général-Malet, se rend au pont, sur la voie ferrée de Dole à Poligny ; puis, comme chemin rural, elle sort du territoire à 300 m de ce pont, pour se continuer par le haut de Brevans, la Grange d’Haibe et Rochefort » (Feuvrier 1921, p. 61-62).
Mais la région doloise se trouve à un petit carrefour routier où plusieurs voies venant des agglomérations voisines se rejoignent afin de traverser le Doubs et communiquer avec la grande voie d’Agrippa à ce point. Le tracé de ces voies reste cependant hypothétique. Parmi celles-ci nous pouvons noter celle arrivant vers la supposée agglomération antique (UD n° 28). Celle-ci est localisée sur le vieux chemin de Foucherans arrivant par le sud de Plumont. La présence à son intersection avec la voie d’Agrippa d’un temple ou d’un mausolée (UD n° 4) pourrait venir confirmer cette assertion qui ne reste qu’hypothétique. D’autres voies, présumées antiques, proviennent également de Dammartin-Marpain, d’Auxonne (UD n° 30) ou encore de Châtenois (UD n° 31). Toutefois ce carrefour ne constitue pas un carrefour régional très important.
4.2. Le bâti
Le bâti de l’agglomération antique de Dole nous est aujourd’hui totalement inconnu. Les découvertes réalisées depuis le XVIe siècle ne signalent seulement la présence de mobilier et de substruction sans pour autant en établir une description exacte. De plus, les opérations de diagnostics pratiquées depuis les années 1990 ne nous ont pas livré de structures gallo-romaines.
4.3. Nécropole (UD n° 15 et 17)
Aucune nécropole antique n’a été réellement repérée sur le terrain même si nous pouvons en supposer l’existence, et notamment au nord de la ville, à proximité de la voie romaine Châlon-Besançon (UD n° 21). Une stèle funéraire a en effet été découverte aux Commards au cours de travaux effectués dans un jardin au mois d’août 1838. Étudiée par H. Walter (1974, p. 33-34, n° 14, 169), celle-ci daterait de la première moitié du IIIe siècle.
Les nécropoles mérovingiennes sont beaucoup plus présentes dans la bibliographie. Un important ensemble de sépultures a d’ailleurs été découvert non loin de la découverte de la stèle funéraire gallo-romaine, ce qui pourrait indiquer une certaine pérennisation de l’espace funéraire. Ainsi à plusieurs reprises, lors de travaux effectués à un siècle d’intervalle, ont été découverts des sépultures à sarcophages et un mobilier caractéristique de la période du haut Moyen-Age (UD n° 22). Lors de la construction de la polyclinique de Dole à la fin des années 1980, « des tombes et sarcophages en pierre avec des épées en fer » ont été découvertes. Ces trouvailles font suite à d’autres découvertes qui avaient eu lieu en 1882 lors de la construction du chemin de fer, non loin de là. Aux Commards, à environ 50 m au sud du pont de l’extrémité de la rue de Général Mallet, les ouvriers employés à la construction du chemin de fer de Dole à Poligny découvrirent en effet, à une profondeur d’environ 0,40 m, « cinq ou six sépultures formées de laves sur chant avec dalles de recouvrement renfermant chacune un squelette accompagné de mobilier funéraire ». Une partie des objets relevés fut dispersée par les ouvriers, notamment une bague avec son chaton. Selon J. Feuvrier, le mobilier, légué au musée de Dole, comprend : un scramasaxe, un couteau, trois lances, une flèche, deux tiges en fer, une petite francisque, deux petites plaques-boucles en fer, les fragments de deux autres plaques-boucles, avec bossettes de bronze, deux vases en terre grise à panse carénée et à hauts et larges cols, deux autres vases en mauvais état, un mors de cheval. Le mobilier découvert et maintenant conservé au musée de Dole a été étudié par S. Gizard en 1998 (Jaccottey, Joan 1998).
Une deuxième grande nécropole mérovingienne fut découverte au sud de la ville, cette fois, non loin de l’édifice des Perrons (mausolée ou temple ?). Des sarcophages et des épées furent mis au jour au XVIe puis au XXe siècle lors de la construction d’une maison (UD n° 3). Là aussi cette nécropole semble succéder à une occupation antique, peut-être même funéraire si on considère le monument de l’UD n° 4 comme étant un mausolée.
5. Nature de l’occupation et pertinence des éléments de caractérisation
5.1. L’artisanat
Aucune trace d’artisanat n’a été mise au jour dans les diverses découvertes effectuées à Dole.
5.2. Le domaine religieux
Plusieurs lieux de culte pourraient être supposés à Dole, et notamment le long de la voie d’Agrippa. Seules des découvertes de mobilier laissent supposer à cette présence ; les structures sont entièrement absentes. Hormis le monument fouillé en 1911 au lieu-dit les Perrons dont l’interprétation reste hypothétique (mausolée ou temple ?), il pourrait en exister un autre le long du Doubs où des vestiges architecturaux ont pu être observés dès le XVIe siècle (UD n° 6). Plus tard, en 1920, pendant une période de très basses eaux, J. Feuvrier remarqué, à proximité de la fontaine « trois morceaux assez volumineux de pierre de Sampans dont deux avaient été soigneusement polis sur deux de leurs faces ». Ces vestiges sont interprétés par J. Feuvrier, suivi par L. Jaccottey comme ceux d’un sanctuaire de source. Mais cette interprétation reste seulement hypothétique, faute de données plus concrètes.
Plus au nord se trouve d’autres vestiges monumentaux où dans la propriété des Tilleuls des travaux de terrassement effectués au XVIe siècle pour la construction du Bastion des Bénits occasionnèrent des découvertes de fragments architecturaux, des colonnes et des intailles en assez grand nombre (UD n° 18). L’interprétation de ces vestiges est délicate et pourrait correspondre selon J. Feuvrier ou encore L. Jaccottey à un temple. Toutefois, nous pourrions également être en présence de thermes comme le suggère la concentration d’intailles découvertes.
6. Chronologie et critères de datation
En l’absence de fouilles et de découvertes récentes, il est très difficile d’établir une chronologie d’occupation du site de Dole.
6.1. La Tène
L’occupation protohistorique à Dole est relativement restreinte et se trouve plutôt au nord-ouest de la commune, dans les collines, vers Authumes. Cette occupation serait représentée par la découverte de tertres interprétés comme des tumulus hallstattiens, une fibule de La Tène finale, d’armes présumées laténiennes ou encore de monnaies gauloises. Néanmoins aucun habitat n’a encore pu être mis en évidence dans ce secteur et cette occupation reste très limitée.
6.2. Haut-Empire
Contrairement à l’époque protohistorique, l’occupation romaine, implantée de part et d’autre de la voie Châlon-sur-Saône – Besançon, est particulièrement bien attestée même si sa caractérisation reste tout à fait incertaine. Dans le quartier des Perrons et de la Croix d’Arans, cette occupation pourrait prendre la forme d’une petite agglomération antique si l’on se fie aux seules descriptions fournies par Julien Feuvrier dans sa synthèse des découvertes en 1921. Les monnaies recueillies fournissent une fourchette chronologique large allant de Tibère à Constantin ; mais celles-ci restent toutefois des découvertes très isolées.
6.3. Bas-Empire
Il nous est impossible de dire à l’heure actuelle si une occupation perdure après le IIIe siècle sur le site de l’agglomération antique de Dole. La voie d’Agrippa reliant Châlon à Besançon doit toutefois être toujours fréquentée puisqu’il constitue un axe important et direct pour relier ces deux villes.
6.4. Haut Moyen-Age
Au haut Moyen-Age, l’occupation se poursuit avec notamment la découverte de nécropoles mérovingiennes succédant à des occupations a priori antiques. Tout comme les vestiges antiques, toutes ces découvertes vont également se trouver le long de la voie romaine. Non loin de la présumée agglomération et à proximité du cimetière mérovingien (UD n° 3) se trouverait l’église primitive de Dole, que Gollut place sous le patronat de Saint-Etienne. On ignore cependant la date de sa fondation. Au cours du Moyen-Age, cette occupation va peu à peu se regrouper à l’emplacement du centre-ville actuel de Dole pour se développer et rayonner dans la région.
7. Synthèse sur la dynamique d’occupation
La présence d’une agglomération antique au bord du Doubs à Dole reste tout à fait hypothétique au vu du peu de documentation dont nous disposons pour l’étudier. Julien Feuvrier (1921) suivi de Luc Jaccottey (1998) vont interpréter les vestiges découverts à la Croix d’Arans comme appartenant à une agglomération antique. La description de J. Feuvrier concerne seulement la superficie des vestiges ici découverts sans pour autant évoquer le type de mobilier, la nature de l’occupation ou encore la chronologie d’occupation des lieux. Il est donc assez difficile d’établir une synthèse sur la dynamique de cette occupation étant donné le manque total de données sur celle-ci. De plus, les opérations de diagnostics réalisées depuis n’ont pour le moment révélé aucun vestige antique, même sur des parcelles proches de cette agglomération hypothétique. En tout état de cause, cette occupation semble émerger dès le début du Ier siècle, en étroit lien avec la voie d’Agrippa reliant Châlon-sur-Saône à Besançon, et se développera tout au long de l’époque gallo-romaine. La période médiévale est également marquée par des occupations proches de la voie avant de se cristalliser dans un pôle qui reste aujourd’hui le centre-ville historique de Dole.
8. Perspectives de recherche
Le recouvrement du village actuel sur l’agglomération antique rend difficiles les recherches de terrain aujourd’hui. Seuls les suivis des travaux et des diagnostics archéologiques pourront certainement permettre d’en connaître davantage sur cette occupation.
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Loïc Gaëtan