Apremont (Haute-Saône)

1. Localisation et emprise connue de l’occupation

 

La commune d’Apremont est installée en rive sud d’un méandre de la Saône, en marge des territoires séquane et lingon. Le site est localisé à proximité immédiate de Pontailler-sur-Saône et de la voie du Rhin par Langres, distants d’un peu plus d’une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau vers le sud-ouest. Si on porte le regard dans la direction opposée, en suivant le cours de la Saône, on peut atteindre l’agglomération de Seveux-Savoyeux implantée à moins de 30 km au nord-est.

À l’échelle locale, le territoire communal est limitrophe avec celui de Mantoche, pour lequel nous suspectons la présence d’un habitat groupé, qui se développerait autour d’un carrefour de voies antique, aujourd’hui recouvert par le bourg moderne. Cette problématique est en partie occultée par l’attention presque sans partage portée à l’étude de la villa de Maizière, établie à cheval sur les deux communes. Dans ce contexte, il nous paraît essentiel d’axer la présentation d’Apremont comme un complément à la notice réalisée à propos de Mantoche (Venault et Nouvel 2014 : 222-232).

Les principaux indices de fréquentation du site sont à mettre en relation avec la Saône, franchissable grâce aux nombreux passages à gué présents dans le secteur. L’occupation est attestée dès le Paléolithique (station de débitage) et se poursuit au Néolithique, à l’âge du Bronze et surtout au premier âge du Fer. Nous sommes alors face à important centre de peuplement protohistorique, dont le pôle princier n’a pas encore été clairement identifié, et qu’il faut envisager à l’échelle de la région de Gray. La situation est moins évidente pour le second âge du Fer où l’occupation se fait beaucoup plus discrète, avant d’être de nouveau perceptible au début de la période gallo-romaine. De nouveau, la Saône et ses rives catalysent les découvertes mais on observe également des installations légèrement en retrait dans les terres, avec la présence notamment d’au moins deux habitats dispersés. La transition qui s’amorce au haut Moyen Âge ne transparait qu’à travers des indices diffus et difficilement exploitables.

 

2. Cadre naturel

 

2.1. Topographie, Géologie

 

Le site est implanté, au même titre que Mantoche, dans une zone à la topographie calme en bordure de plateau et au niveau d’une ample boucle de la Saône. L’altitude du territoire ne s’échelonne d’ailleurs qu’entre 186 et 226 m. On constate l’existence d’une petite élévation à l’est, qui « domine » le cours d’eau, à l’endroit où s’élevait le tumulus de la Motte aux Fées.

Le paysage a été considérablement transformé par rapport à ce qu’il devait être à la Protohistoire et pendant l’Antiquité, notamment suite à la pression anthropique exercée sur le milieu à l’époque moderne (construction d’un canal de dérivation, travaux de voirie et digues, sablière, etc.).

De fait, les rives du cours d’eau dans ce secteur sont caractérisées pour l’essentiel par des alluvions fluviatiles actuelles et récentes même si on remarque toujours la persistance d’alluvions anciennes en périphérie, en particulier dans la zone située au sud de Mantoche. Le bourg repose sur des calcaires argileux (Tithonien) au contact de dépôts d’alluvions fluvio-glaciaires et de colluvions. Enfin, on remarque la présence de sable argileux tertiaire avec du minerai de fer pisolithique au sud-est vers les Champs Rouges.

 

 

2.2. Hydrographie

 

La Saône délimite le territoire communal à l’ouest avant de se dérouler en un large méandre au sud. Son franchissement est assuré par une succession de passages à gué : gué d’Apremont-Montrichier, gué de Maison Rouge, Grand Gué, gué du Bois des Acacias, etc.

Ces sites ont, pour la plupart, livré du matériel archéologique, toutes périodes confondues, en particulier dans des contextes de dragage du lit de la rivière.

La zone a bénéficié d’une étude géomorphologique (Mangin, Jacquet et Jacob 1986 : 102-104) qui souligne le caractère instable de la rivière et les transformations considérables que le paysage a subies depuis la période gallo-romaine.

 

3. Etat de connaissances

 

3.1. Sources

 

Apremont apparait dans les sources historiques à partir de la fin du XIIe siècle. La documentation se révèle globalement muette à propos des découvertes archéologiques jusqu’à une période assez récente. Par exemple, un document titré de « L’Antiquité du territoire outre-Saône d’Apremont » daté de 1797 ne propose aucune information antérieure à l’époque médiévale (Boudot nd). Malgré le creusement du canal opéré à la fin des années 1830, peu d’informations nous sont parvenues même dans des travaux de synthèse tels que ceux de A. Suchaux (Suchaux 1866 Volume 1 : 21-22). Les premières publications notables n’interviennent en réalité qu’à la fin du XIXe siècle, dans le cadre de la fouille du tumulus de la Motte aux Fées pendant l’hiver 1879, menée par E. Perron assisté d’A. Castan (Castan 1879, Perron 1880a et 1880b). Ce site majeur va focaliser l’attention des chercheurs pendant plus d’un siècle. L’effet de contraste est saisissant par rapport aux autres découvertes effectuées à Apremont qui apparaissent ponctuellement comme contexte aux recherches engagées par A. Gasser sur Mantoche dans les dernières années du XIXe siècle et au début du XXe siècle (Gasser 1898, 1901, 1904, 1909, 1912). En ce qui concerne la seconde moitié du XXe siècle, nos données reposent essentiellement sur la veille active de M. Demésy qui va rendre compte, presque année par année, de ce qu’il a pu observer lors de ses prospections et des surveillances de travaux. Malheureusement, il s’agit pour l’essentiel de témoignages oraux, de lettres manuscrites (Demésy 1965, 1981, 1985a et 1985b) assez brèves et de déclarations de sites très tardives par rapport aux découvertes qu’elles relatent. Il se révèle donc très difficile d’appréhender la situation dans le détail car la chronologie et la nature des découvertes demeurent assez confuses en l’absence de véritable publication de synthèse par le créateur des données. Par extension, les comptes rendus d’anciennes opérations de sauvetage sont particulièrement indigents et ajoutent à la confusion générale (Vuaillat 1972, Odouze et Vuaillat 1975). On ne peut finalement se fier qu’à un nombre limité de documents « récents » qui correspondent aux campagnes de prospection aériennes de 1986 et 2012 (Labre et Piningre 1986 ; Aubert, Aubert, Quinche et Bichet 2012) ainsi qu’à la reprise des prospections au sol par D. Causeret (Causeret 2005 et Causeret 2007)

 

3.2. Historique des recherches

 

L’historique des recherches coïncide assez bien avec les sources documentaires que nous venons de décrire. Nous n’avons quasiment aucune information concernant les découvertes occasionnées par le creusement du canal (Gasser 1898 : 90). La première fouille ancienne bien documentée correspond à l’opération menée sur le tumulus de la Motte aux Fées en 1879. On sait également que A. Gasser va réaliser, au début du XXe siècle, plusieurs sondages sur les « levées de terre » interprétées comme voies romaines (Gasser 1902 : 272-276 et Gasser 1904 : 86-90), puis va diriger le dégagement superficiel des vestiges du Bois de la Hye en 1909 (Gasser 1909 et Gasser 1912 : 163-164). Les découvertes fortuites qui surviennent au niveau du bourg dans cet intervalle chronologique n’ont a priori livré aucun élément antérieur à la période médiévale.

Un laps de temps considérable sépare la dernière publication de A. Gasser sur Mantoche en 1924 et le début des activités de M. Demésy dans les années 1960. Dès 1965 (Demésy 1965), il engage des prospections au sol au lieu-dit En Vegey, qui vont se poursuivre de façon plus ou moins soutenues (le SRA garde la trace de découvertes effectuées en 1970 et signalées vers 1990) jusqu’en 1985 (Demésy 1985a). Ces observations sont complétées par une fouille de sauvetage effectuée en 1981, qui n’a pas donné lieu à la rédaction d’un rapport, puis par les prospections aériennes de 1986 (Labre et Piningre 1986) et par une nouvelle campagne de prospection au détecteur à métaux exécutée par D. Causeret en 2005 (Causeret 2005).

Une attention toute particulière a également été portée à la surveillance de la sablière du Grand Gué entre 1972 et 1990 (Vuaillat 1970). L’occupation du Bois de la Hye a été de nouveau investiguée dans le cadre d’une fouille de sauvetage en 1975 (Odouze et Vuaillat 1975). La surveillance des opérations de dragage de la Saône a également révélé des vestiges au niveau du gué du Bois des Acacias en 1981 (Demésy 1981), de l’ancien gué du Champ des Morts/Moulin de Gué à 500 m de la villa de Maizière en 1985, Au Breuil et au gué de Maison Rouge avant 1990. Les prospections aériennes de 2012 viennent compléter nos connaissances sur les passages à gué au niveau du Barrage et du gué d’Apremont-Montrichier (Aubert, Aubert, Quinche et Bichet 2012). Non loin du pont, avant 1981, M. Demésy a prospecté le site du Prés des Perches. Une seconde campagne de prospection a ensuite été engagée par D. Causeret en 2007 (Causeret 2007). Le site serait fréquenté dès la préhistoire et occupé à la période antique. En revanche, le diagnostic pratiqué dans une parcelle en périphérie du bourg, à 500 m vers le sud-ouest, s’est révélé négatif (Goutelard 2011).

 

4. Organisation spatiale

 

4.1. Voirie

 

Les nombreux passages à gué que nous venons de décrire forment autant de lieux de franchissement privilégiés, sans doute praticables aux époques anciennes malgré l’évolution considérable du paysage des rives de la Saône. En témoigne d’ailleurs la quantité importante de matériel de toutes époques en provenance du lit du cours d’eau et de ses rives.

Si leur fréquentation ne fait aucun doute, les modalités d’aménagement de ces lieux de passage sont plus difficiles à évaluer. En effet, le système de voies décrit par A. Gasser concerne principalement le territoire de Mantoche. Si on fait abstraction de la voie qui dessert la villa de Maizière, les indices disponibles pour Apremont se limitent à la « levée de terre » ou chemin des Romains qu’on perçoit en rive nord de la Saône, qui traverse le Bois de la Hye et la Vaivre. A.  Gasser a creusé des tranchées aux deux endroits et elle n’y parait formée que d’un amoncellement de terre qui, selon lui, trahit la présence d’un ouvrage moderne (Gasser 1902 : 274-276). Les anomalies repérées en photographie aérienne sont toutes aussi incertaines (Labre et Piningre 1986) [UD 5].

 

4.2. Le bâti

 

Le corpus se révèle très pauvre en structures clairement identifiées. Il est particulièrement ardu de saisir ce qui a concrètement été exhumé des opérations successives pratiquées au lieu-dit En Vegey [UD 2 et 5]. Il est fait mention d’une construction qui figure sur un plan manuscrit sous la dénomination « fondation salle à mosaïque et marbre » et « grand mur hypocauste ». Les « murs de la cour » apparaissent aussi dans les notes sans plus de détails (Demésy 1965). Une occupation alto-médiéval succède à l’habitat antique.

En ce qui concerne les structures révélées au Bois de la Hye, elles sont caractérisées par un réemploi massif de matériaux de construction antiques (Gasser 1909 et Gasser 1912 : 163-164 ; Odouze et Vuaillat 1975), sans doute en provenance de la villa de Maizière. La chronologie du site n’est pas claire mais ces installations sont associées à l’époque médiévale.

 

4.3. Nécropole

 

Nous ne disposons d’aucune information relative à la présence d’espaces funéraires entre la fin du second âge du Fer et le haut Moyen-Âge.

4.4. Etendue supposée et remarques

 

En l’état actuel des recherches, il semble que Mantoche soit le lieu à privilégier pour l’identification d’un habitat groupé qui s’implanterait au niveau d’un carrefour de voies. Voies dont le tracé a d’ailleurs été repéré à plusieurs reprises sur le territoire communal.

Malgré l’aspect modeste des vestiges d’Apremont, on comprend immédiatement qu’il y a une forme de cohérence spatiale entre les deux communes et que ces ensembles se complètent l’un l’autre. Les occupations au sud de Mantoche, puis leur continuation en direction d’Apremont, livrent l’image d’un espace résolument tourné vers le cours d’eau et structuré par des établissements ruraux d’importance variable établis de part et d’autre du lit de la Saône : la grande villa de Maizière, l’établissement rural à fort statut d’En Vegey [UD 2 et 5] et peut-être un habitat dispersé plus modeste au Près des Perches [UD 3].

Les multiples lieux de franchissements connus et fréquentés contrastent avec l’absence de mise en œuvre d’un réseau viaire clairement structuré mais qui existe sans doute de façon moins formelle. Ce paradoxe pousse à s’interroger sur les relations qu’entretiennent ces habitats avec la rivière et notamment sur l’aménagement potentiel de la presqu’île du Grand Gué qui apparait comme une saillie de terre placée en position stratégique sur le cours de la Saône.

 

5. Nature de l’occupation et pertinence des éléments de caractérisation

 

5.1. Artisanat

 

On serait tenté d’identifier un espace artisanal du haut Moyen Âge qui s’installerait sur les vestiges de l’habitat antique du lieu-dit En Vegey. La description des structures et du matériel par M. Demésy reste soumise à caution lorsqu’il évoque un « immense foyer de 50 m de long truffé de tessons. C’est peut-être le sol d’une maison […] un bord de vase est raté et les tessons sont surcuits » (Demésy 1985a). Toutefois, la prospection de D. Causeret en 2005 confirme la présence d’une proportion non négligeable de matériel tardo-antique et alto-médiéval et ce malgré le fait que « Aucune prospection n’a, pour l’instant, était faite lors des labours » (Causeret 2005).

 

5.2. Habitat domestique

 

Les indices tangibles d’habitat domestique se limitent aux descriptions lacunaires présentées dans le paragraphe sur le bâti pour le site du lieu-dit En Vegey.

5.3. Vie religieuse

 

Nous ne disposons d’aucune information relative à la présence d’activités religieuses.

 

5.4. Installations publiques

 

Nous ne disposons d’aucune information relative à la présence d’installations publiques.

 

6. Chronologie et critères de datation

 

6.1. La Tène

 

Les marqueurs chronologiques disponibles pour la fin du second âge du Fer sont extrêmement indigents, une situation similaire à celle de Mantoche de ce point de vue. Quelques fragments de céramique de La Tène D2b sont apparus Au Breuil lors de la surveillance des travaux d’aménagement du pont. Quant à l’épée en fer retrouvée à 500 m au sud de la villa de Maizière, interprétée comme laténienne, elle est sans doute plus précoce.

 

6.2. Haut-Empire

 

L’incertitude plane également sur la chronologie de l’occupation de la presqu’île du Grand Gué [UD 1]. On sait que le quart sud-ouest concentre le matériel précoce, en particulier protohistorique avec des marqueurs de l’âge du Bronze et du premier âge du Fer, alors que le quart sud-est concentre le mobilier gallo-romain : cruches et marmites julio-claudiennes associées à de nombreux fragments d’amphores Dressel 1. Faute de détails, on peut penser qu’il s’agit de modèles tardifs mais cela pose aussi la question de l’occupation du site, ou tout du moins de son dynamisme au-delà du début du Ier siècle.  Les dragages effectués au niveau du Bois d’Acacia ont aussi révélé un fragment d’amphore et des terres cuites architecturales [UD 6]. L’établissement rural d’En Vegey est quant à lui établi dès le Ier siècle d’après les indices livrés par le mobilier (monnaies, parure, etc.). De nouveau, nous sommes en cohérence avec la situation de Mantoche. En effet, la villa de Maizière et plusieurs autres sites (funéraire, artisanat) apparaissent également à cette période.

 

6.3. Bas-Empire

 

Les deux établissements ruraux, à Maizière et En Vegey, sont occupés jusqu’au IVe siècle

 

6.4. Haut Moyen Age

 

Leur trajectoire diverge en revanche au haut Moyen Âge. On constate une réoccupation alto-médiévale du site d’En Vegey. Si ces vestiges recoupent ceux de l’établissement rural, leur fonction reste difficile à établir avec certitude même si la description de M. Demésy semble indiquer la présence d’activités artisanales liées à la production de céramique. Le matériel est alors constitué principalement de sigillée tardive (IVe, Ve et VIe siècles ?) (Demésy 1985a) et d’éléments de parure (fibules, agrafe, etc.) du VIe siècle. Quelques fragments de céramique révèlent par ailleurs une présence alto-médiévale au Près des Perches.

 

7. Synthèse sur la dynamique d’occupation

 

Le cumul des informations archéologiques découvertes à Mantoche et Apremont nous permet d’entrevoir la mise en place et l’évolution d’un habitat groupé et de ses satellites « ruraux », ou tout du moins habitats excentrés, dans le contexte du peuplement antique du val de Saône.

Nous utilisons le terme « entrevoir » car beaucoup d’incertitudes pèsent encore sur ce territoire. Tout d’abord, l’identification de l’habitat groupé au niveau du bourg actuel de Mantoche repose certes sur un faisceau d’indices assez dense (fonction de carrefour routier, nécropoles, activités artisanales précoces, etc.) mais l’organisation spatiale du site nous reste encore totalement inconnue. D’un point de vue chronologique, la région de Gray apparait comme un pôle de pouvoir au premier âge du Fer mais la situation devient moins claire au second âge du Fer. Le matériel retrouvé atteste de l’apparente intensité des échanges avec le sud de la Gaule au changement d’ère alors que l’émergence de l’habitat groupé et des établissements ruraux ne parait intervenir qu’au cours du Ier siècle. La cohérence chronologique et spatiale des occupations nous renforce d’ailleurs dans l’idée d’une complémentarité entre les deux types d’habitat, habitat groupé et habitats dispersés. Nous avons employé le terme de « satellite » pour signaler les interactions, les synergies, qui doivent s’opérer entre agglomération et établissements périphériques. L’instabilité de la rivière, soulignée par les études géomorphologiques (Mangin, Jacquet et Jacob 1986 : 102-104) pour la zone inscrite dans le méandre, pourrait justifier au moins en partie la pauvreté apparente des aménagements de part et d’autre du cours d’eau actuel. Elle semble particulièrement difficile à assainir et à préserver, et les efforts se sont peut-être concentrés sur des secteurs moins sensibles. Enfin, notre maîtrise des données n’est pas assez fine pour évaluer dans le détail l’évolution du tissu d’occupations. Les habitats de Maizière et En Vegey paraissent perdurer sans heurts notables jusqu’au IVe siècle. Quant à l’occupation du haut Moyen Âge, elle s’appuie sur ces deux pôles avec un espace funéraire en relation avec l’établissement de de Maizière et certainement un espace artisanal à celui de En Vegey.

 

8. Perspectives de recherche

 

Il est difficile d’émettre des préconisations pour Apremont car la présence humaine est littéralement diluée dans les résultats de dragages, qu’il est ensuite compliqué de reprojeter sur le territoire puis d’interpréter. Toutefois, deux pôles de découvertes méritent des investigations plus poussées pour compléter les informations disponibles. D’une part, il serait pertinent de profiter de l’accès à la zone en retrait du Grand Gué pour tenter de mieux caractériser la fonction de ce site qui a livré, de façon constante, des quantités importantes de matériel, en particulier pour la Protohistoire et le début de la période gallo-romaine. D’autre part, il serait intéressant de procéder à de nouvelles prospections au lieu-dit En Vegey lorsque l’état des terrains s’y prêtera et peut-être de compléter ces investigations par des acquisitions géophysiques pour préciser le plan de cet ensemble et son articulation avec l’occupation alto-médiévale.

 

9. Bibliographie

 

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B.S.G.E. = Bulletin de la Société Grayloise d’Emulation

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S.A.L.S.A. = Société d’Agriculture, Lettres, Sciences et Arts de la Haute-Saône

 

Aubert J., Aubert J., Quinche P. et Bichet V., 2012 : Prospections aériennes 2012 : Chantiers archéologiques, Besançon, Service régional de l’archéologie de Franche-Comté, np.

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Castan A., 1879 : « La tombelle gauloise d’Apremont », Revue Archéologique, Paris, Revue Archéologique, p. 380-383 (volume 37)

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Damien Vurpillot

Illustrations Apremont